Il existe en France de nombreuses formations permettant aux étudiants (ou non) de travailler dans le domaine de l’agriculture. Nous nous sommes intéressés à ces formations de façon non exhaustive, afin de pouvoir offrir un résumé de beaucoup d’entre elles avec des informations comme la formation pédagogique, les débouchés ou encore les conditions d’admission. Nous avons également illustré notre propos par des « interviews » avec des étudiants connaissant ces différentes filières.
Tout d’abord, les formations préparatoires au monde agricole commencent dès le lycée avec notamment le
bac STAV, celui-ci peut donner accès à :
- « l'ensemble des spécialités de BTSA en production, transformation, aménagement, commerce et services.
- possibilité de poursuivre des études en DUT.
- Intégrer les classes préparatoires aux écoles d'ingénieurs en agriculture »
Il se démarque des autres formations de par ses spécificités telles que :
« Aménagements et valorisation des espaces, production agricole, sans précision, services en milieu rural, transformation des produits alimentaires.
Ministère(s) de tutelle : Ministère de l'Agriculture et de la pêche.
Durée totale de la formation : 3 ans.
Niveau terminal d'études : Bac ou équivalent »
Il offre également la possibilité de pouvoir approfondir ses études en intégrant par exemple un BTSA, trois domaines d’approfondissement sont possibles :
« - Aménagements et valorisation des espaces : utiliser ses connaissances disciplinaires et technologiques pour étudier la faisabilité et la mise en œuvre d'un projet d'aménagement paysager, hydraulique ou de gestion et aménagement d'espaces forestiers ou naturels.
- Production agricole : maîtriser l'ensemble des étapes de la production végétale ou animale. Services en milieu rural : analyser les besoins de services (prestations familiales, sociales, besoins en santé,...) d'une population rurale et connaître les structures qui peuvent y répondre.
- Transformation des produits alimentaires : étudier et fabriquer un produit alimentaire à l'aide des enseignements de génies alimentaire et industriel, la biochimie, la physique et la chimie. »
Le désavantage de cette formation concerne le peu de débouchés qu’elle procure, en effet, la majorité des personnes ayant effectué un Bac STAV deviennent agriculteurs ou salariés agricoles, comme nous el montre le document suivant :
«
• Pour s’installer agriculteur : d'abord un projet d'activité à construire. Le terme "installer" traduit mal le parcours du futur agriculteur, qui dans les faits est souvent un repreneur d'entreprise familiale ou un créateur d'activité. Les organisations agricoles attendent du futur agriculteur qu'il construise un projet pour sa propre entreprise. La loi d'orientation insiste sur la mise en avant de projets prenant en compte les différentes fonctions de l'agriculture complémentaires à la production. Afin de bénéficier des aides publiques à l'installation (dotation et prêts à taux réduits), il doit bien sûr avoir la capacité professionnelle. Pour acquérir cette compétence, chaque jeune doit obtenir un diplôme du ministère de l'agriculture en formation initiale scolaire ou en apprentissage au moins égal au bac professionnel ou au brevet de technicien agricole.
Par la voie de la formation continue, le Brevet professionnel peut être obtenu en validant les acquis du candidat. Cette formation est particulièrement indiquée pour devenir agriculteur. Un stage dans une exploitation agricole de son choix sur une longue période (six mois) viendra compléter cette formation et confronter le jeune aux fonctions de chef d'exploitation. Ce stage et obligatoire.
• Vivre de son activité : c'est l'objectif du futur agriculteur mais aussi l'exigence des pouvoirs pour l'octroi de subventions. Par une étude prévisionnelle d'installation, le jeune doit donc chiffrer comment il entend atteindre un revenu suffisant. Afin d'affiner son projet, le candidat participe à une session de cinq jours (40 heures) en lien avec les organisations agricoles. »
C’est donc une formation assez courte, qui est très pratique et qui permet également de pouvoir poursuivre des études complémentaires par la suite.
Ensuite, les étudiants peuvent s’orienter vers les
BTS Agricoles, qui acceptent des élèves issus de :
• « bac général S série scientifique profil biologie écologie agronomie
• bac général S série scientifique profil mathématiques
• bac général S série scientifique profil physique chimie
• bac général S série scientifique profil sciences de l'ingénieur
• bac général S série scientifique profil sciences de la vie et de la terre
• bac pro Conduite et gestion de l'exploitation agricole option système à dominantes cultures
• bac pro Conduite et gestion de l'exploitation agricole option vigne et vin
• bac techno STAV sciences et technologies de l'agronomie et du vivant : agronomie, alimentation, environnement, territoires »
Le BTS permet à l’étudiant d’allier la théorie avec la pratique puisque celui-ci propose de nombreux stages en exploitation agricole. Les débouchés du BTS sont relativement nombreux et proposent de travailler dans le para agricole ou directement agriculteur, comme en atteste le document suivant :
« Agriculteur
Passionné de nature, doté d'une solide formation technique et assisté d'outils informatisés, l'exploitant agricole est un véritable chef d'entreprise, qu'il produise des céréales, des légumes, des fruits, du lait ou de la viande...
Synonyme(s) : exploitant(e) agricole, chef d'exploitation
Domaines professionnels : Agriculture
Centres d'intérêt : diriger, décider , être indépendant , m'occuper d'animaux , organiser, gérer , travailler dehors , travailler en contact avec la nature
Conseiller agricole
Sensibiliser à l'agriculture raisonnée, réaliser un diagnostic d'exploitation, animer une journée d'information sur une race bovine... Telles sont les différentes missions du conseiller agricole, en relation avec les agriculteurs.
Domaines professionnels Agriculture Centres d'intérêt : aider, conseiller , enquêter, rechercher, analyser l'information , me déplacer souvent »
Nelly AINAMA qui gère les demandes d’emploi pour les futurs techniciens témoigne :
« De 1994 à 2002, 109 techniciens supérieurs agricoles ont obtenu leur diplôme au LEGTA. 68 de ces lauréats sont des Martiniquais. C'est sur ce public que porte notre enquête.
Si tous les emplois occupés ne sont pas de même niveau, le taux d'insertion des techniciens supérieurs dépasse les 97%, et peut à juste titre faire des envieux. La durée d'inactivité après l'obtention du diplôme est très courte. A la rentrée de septembre 2002, 8 des 10 derniers diplômés avaient une activité. Plusieurs étudiants de cette promotion 2002 avaient des assurances d'une embauche dès l'obtention du diplôme et sont ainsi passés du lycée à l'entreprise, sans sas d'attente. »
Le
DUT Génie Biologique est également une filière possible pour l’étudiant après le bac, celui-ci propose diverses formations comme :
-« Agro-alimentaire, alimentation, cuisine
- Chimie-biologie, biochimie
- Nettoyage, assainissement, protection.
- Environnement
- Santé »
Par rapport au BTS, il offre des débouchés beaucoup plus larges à l’étudiant c’est ainsi que celui-ci à la sortie de ses études à la fac peut décider d’être :
« - Technicien supérieur ou collaborateur technique :
- Agronomie : en organismes agricoles (chambres d’agriculture, coopératives …), laboratoires de recherche, entreprises agricoles, en développement et production, technico-commercial …
- Analyses Biologiques et Biochimiques : en laboratoires d’analyses médicales privés, hospitaliers, de contrôle (pharmaceutiques, cosmétiques, environnementaux, agroalimentaires), de recherche, en bio-industries …
- Génie de l’Environnement : au sein des collectivités territoriales, d’associations, d’organismes de gestion de l’eau et des déchets, en bureaux d’études, entreprises, laboratoires de recherche »
Le témoignage de Noémie Amposta relate bien toutes les possibilités qu’offre l’IUT :
« J’ai eu mon bac en 2007, un bac S avec mention assez bien. Actuellement je suis en IUT génie biologique à Montpellier, en première année. Pour le premier semestre il y a beaucoup de bio et de chimie. La bio c’est de la physiologie, biologie cellulaire, bio des populations, bio végétale... c’est intéressant mais les premiers cours sont assez dur, il y a tous le vocabulaire de base à apprendre. En chimie c’est pour le moment assez simple, surtout si vous avez suivi l’option physique chimie (acide-base ; oxydoréduction ; complexation ; pKa, pH ; maintenant on commence l’atomistique). On a des nouveaux cours, qui sont des formations, expression-communication (c’est super) et projet professionnel personnalisé (c’est une réalisation de notre projet). C’est intéressant ! L’organisation des cours est plutôt bien : des cours en amphi à 140, des TD (exercices) à 27, et les 15 (12H/semaine). Il y a pas d’exo à faire proprement dit, mais il vaut mieux connaitre ses leçons ; on a aussi beaucoup d’exposé à faire (c’est plutôt sympa, on organise notre travail comme on veut, mais c’est long). Je conseille de bien se renseigner sur l’option à choisir, même si c’est pour la seconde année, car cela n’amène pas à la même chose. J’ai pris option IAB mais j’espère pouvoir prendre Agronomie. »
La
licence agronomique est l’équivalent du DUT Génie biologique au niveau des études, mais celle-ci propose une formation différente avec notamment :
« - Outils de la communication
- Gestion et management de l’entreprise agricole
- Ingénierie de la production agricole
- Agriculture et territoire
- Méthodologie du management par projet »
Elle offre cependant une palette de débouchés un peu moindre par rapport au BTS puisqu’elle prépare à :
« Les titulaires de la licence professionnelle ICEA assurent l’interface entre le monde agricole, ses clients, ses fournisseurs et financeurs, par exemple : conseiller en centre de gestion, au sein d’une banque ou d’une chambre d’agriculture »
Pour terminer, la formation la plus complète concerne le
DA Production Végétale en école d’ingénieur. Celui-ci est le niveau le plus haut de la formation, dure 5 ans et propose un programme basé sur :
« > Actualisation : contexte socio-économique et systèmes d’information de l’agriculture
> Eléments pour l’analyse d’un bassin d’approvisionnement
> Fonctionnement et modélisation de l’agro système
> Expérimentation agronomique
> Outils et méthodes pour l’évaluation et la conception de systèmes de culture et la production de références
> Conduite de réunion et animation de groupes
> Communication et négociation
> Prospective sur les filières agricoles et agroalimentaires
> Du projet professionnel au 1er emploi »
De plus il offre des débouchés très larges dans le monde de l’agriculture avec beaucoup de secteurs disponibles comme :
Secteurs
Les industriels de première transformation, les organismes de collecte, les organisations professionnelles, les instituts techniques, les entreprises de l’agrofourniture.
Fonctions
Conseillers techniques (production végétale) ou généralistes, responsables approvisionnement, responsables relations cultures, ingénieurs d’expérimentation, ingénieurs développement en agrofourniture »
C’est donc la formation qui offre le plus de débouchés et de possibilités, toutefois il faut être motivé car cette filière dure 5 ans…